Dernière mise à jour: |
11 avril 2024 |
Version originale
Pour la vue après modernisation, voir la classe 627A
Il s'agit du premier sous-marin à propulsion nucléaire soviétique. 135 entreprises, 80 usines et 35 instituts de recherche ont collaboré à sa construction, notamment:
- pour l'installation nucléaire et son environnement, le NIIKhIMMASh (NII-8, devenu le NIKIET par la suite), en collaboration avec l'OKBM de l'usine de construction mécanique de Gorky
- pour la turbine à vapeur, le SKB l'usine Kirov de Leningrad
- pour les générateurs de vapeur, le SKBK du SSZ Ordzhonikidze
- pour le métal de la coque, le TsNII-48 spécialisé dans la métallurgie et la soudure
- pour les nouveaux système de régénération, le GIPKh (institut national de la chimie appliquée)
- pour les systèmes électro-techniques, l'usine Elektrosila
- pour les systèmes électroniques, le NII-49
- pour les équipements de navigation, le MNII-1
- pour les équipements acoustiques, le NII-3
Dès le 9 septembre 1952, le Conseil des ministres de l'URSS signent une résolution pour la construction de sous-marins à propulsion nucléaire sous le nom d'objet 627.
Le projet original, conçu sans l'avis des experts de la marine, prévoyait l'emport d'une unique torpille nucléaire T-15 avec une tête nucléaire YaB4. La mission prévue pour le sous-marin était l'attaque des bases et ports de l'ennemi probable. D'une longueur de 25 m, et d'un diamètre de 1550 mm, la torpille devait être lancée d'une distance de 40 km. Pour sa défense, le sous-marin ne disposait que de deux torpilles de 533 mm en tubes, sans aucune recharge. La vitesse prévue devait dépasser 25 noeuds, et l'autonomie atteindre 50 à 60 jours. Performances qui faisaient rêver à l'époque, si on les compare à celles du sous-marin diesel électrique de la classe 611, qui servit de base à l'étude du projet 627.
Le projet est élaboré par le TsKB-143.
Mais dès le 1er juillet 1954, les premiers spécialistes de la marine conviés (enfin!) à examiner le projet se prononcèrent unanimement contre son irréalisme. Ils basaient leur raisonnement sur l'impossibilité d'arriver sans être démasqué à moins de 40 km d'un port de l'adversaire. Et imaginer que l’on puisse affiner le pointage avec l’aide du radar relevait de l’inconscience. Cette prise de position eût pour effet une interrogation sur la mission à confier à ce sous-marin, pour en définir son armement, qui revint à une conception beaucoup plus classique, comme on peut le constater sur le sous-marin K-3.
Le 28 mars 1955, le Conseil des ministres adopte la nouvelle version du projet, dénommé "sous-marin nucléaire destiné à la frappe torpilles des navires de combat de l'ennemi et de ses navires de transport sur les océans et ses voies de communication".
Le 22 octobre 1955, une série de 12 unités est commandée par le Comité central et elle réalisée en très grande partie sous le nom de classe 627A.
Le K-3 à été installé à Kronstadt, au Musée de la Marine.